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N E X T E X I T
6 octobre 2007

Colérique - mode d'emploi

Je n’ai pas de mot. C’est rare. Mais c’est ainsi. Ma colère est au-delà des mots. Je me suis beaucoup asséchée ces derniers temps. De ne rien foutre. Apathie. Inertion. Engourdissement. Autant de synonymes qui me résument si, trop ?, parfaitement. Il ne me reste que ma colère. Contre les autres, mais elle s'échoue contre les récifs voleurs d'enfance au pluriel. Alors il ne me reste, au décompte final, que ma colère pour moi-même.

J'ai toujours été duale. A prendre avec des pincettes entre ma colère et mon indifférence. Certains, cela les fait rire, la vitesse avec laquelle je peux passer de l'un à l'autre. Mais, moi, je trouve cela crevant et pathétique. Je suis pleine de colère contre moi, donc. Ainsi, on dirait pas. On pourrait croire que je suis sereine, posée et tout le bataclan. Loin de moi l'idée de vous tromper (quoique, c'est l'une de mes passions), mais il est pourtant clair que je suis une vraie hystérique (au sens clinique du terme).
Certes ne parlons pas de certaines personnes que je regarde avec un air ahuri, tant là ce sont eux les pathétiques humanoïdes. Je me pose parmi eux, au milieu de leurs mouvements, et je reste stoïque, ne regardant qu'une seule chose à la fois. Je suis sceptique dans ces instants là (je ne sais si vous vous rendez compte que je vous donne les codes pour me comprendre un minimum). Je me sors généralement une cigarette de ma poche, et je fume comme une pétasse, simplement parce que je m'ennuie. Lis ça petite fille de luxe, comprend dans quel état je me mets lorsque je te croise. L'ennui face à tes yeux de fausse excentrique. Je me joue de toi. Je joue le rôle de la victime et puis je retourner le tout dans un sens inverse et tu te sens mal à l'aise. J'ai gagné, encore une fois. Simplement en étant statique. Tu ne sauras pas que je parle de toi, je ne ferai pas deux fois la même erreur (oui, je l'avoue, j'ai fait une erreur face à toi, j'étais trop sûre de moi), peut-être même ne me liras-tu pas. Mais qu'importe. C'est mon état de somnolence, de veille interne.
Et d'un autre côté, il y a les pétages de plomb en bonne et due forme. Mais ils sont, là aussi, calculés. Je me mets dans une rage telle contre moi-même que cela vous impressionne un minimum pour ne pas dire un maximum, et je me gausse de vous sous mes éclairs lumineux. Peu de paroles, répéter toujours la même chose, une phrase courte. Signe absolu de la perte des moyens. Fausse indication, c'est moi qui mène le jeu. Rougeur aux joues pour un peu d'animation. Un claquage de porte, ça fait toujours son petit effet. Mais sachez ensuite que je me retourne dans votre dos et que je suis prête à m'écrouler. Car je me dégoûte de réagir ainsi. J'ai beau me répéter que vous n'en valez pas la peine, je m'use les batteries à me le seriner mais cela ne m'empêche pas de réagir de la même façon à chaque fois que vous marchez sur mes plates bandes ou que vous ne vous conduisez pas comme je le souhaitais. Mais peut-être vaut-il mieux cette réaction de ma part, vous m'êtes alors moins indifférents. Je ne sais pas. J'hésite encore.

Mais mon personnage est parfaitement huilé.

Pour preuve, je finirai bien par l'avoir. Hum, ça soulage... Explications ? Contradictions. Se la jouer fine. Ce n'est pas donné à tout le monde.

~ Oreille ~ Babylon boy ~ TT21

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Commentaires
M
Avoir l'ascendant sur l'autre sans en avoir l'air,<br /> maitriser son effet pour mieux l'atteindre, c'est une stratégie efficace. Mais ça a un prix aussi.<br /> Je comprends les hésitations, contradictions...
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